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Pou Ayiti, sa ka ja fè 208 lanné!
1é janvyé 1804, Ayiti té ka vin prèmyé nasyon nèg ka libéré-y dè gyouk a lèsklavaj é kolonizasyon-la. Mé a pa té prèmyé nasyon nèg endépandan asi latè padavwa pa jen obliyé Létyopi an Afwik sé sèl péyi yo pa jen kolonizé.
Andéwò dè Etazini ki pwan lendépandans a-y an 1776, Ayiti pwan lendépandans a-y avan tout sé lézòt-la asi kontinan amériken-la. Moun pé di sa yo vlé mé sa mérité rèspé!
208 lanné péyi Ayiti endépandan. On lendépandans lòksidan ka kontinyé fè-y péyé mé ni on lè, tribilasyon ké bout an péyi-lasa. E magré tout sé tribilasyon-lasa, drapo ayisyen-la toujou doubout.
Gadé é kouté!
Drapo é imn nasyonal Ayiti (La Dessalinienne)
Pou Ayiti
Péyi zansèt yo
Se pou n mache
Men nan lamen
Nan mitan n pa fèt pou gen trèt
Nou fèt pou n sèl mèt tèt nou
Annou mache men nan lamen
Pou Ayiti ka vin pi bèl
Annou, annou mèt tèt ansanm
Pou Ayiti onon tout zansèt yo
Tags : pou, ayiti, peyi, met, nan
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Commentaires
2ChatonnMardi 3 Janvier 2012 à 06:30ce pays pour s’en sortir devra t-il réussir quelque chose d’impossible? contre le sort, contre l’histoire, contre la nature ? .
Mèsi Ary é shaka bon lanné !
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Les esclaves y venaient de toutes les côtes du continent noir. Ce pays a toujours été frappé d'ostracisme et de sous-développement persistant. On ne lui a sans doute jamais pardonné sa Révolution qui a réussi à détruire la plus lucrative des colonies européennes du Nouveau Monde. Les combattants ayant réussi cet exploit historique qui incarnait beaucoup d’espoirs - Toussaint
Louverture, Dessalines -, ont créé un précédent dans l’univers esclavagiste en démontrant que les maîtres n'étaient pas invincibles. Mais les grandes puissances occidentales vont leur faire payer très cher ce «malheureux accident de l’histoire.» Elles vont asphyxier la jeune République, pour prouver au monde que l’indépendance formelle ne suffit pas à libérer un peuple. Ainsi, Haïti va être
victime d’une opération d’étranglement et de boycott économique concertée. Les clients du vieux continent vont bouder le sucre de ses plantations ravagées, pour se tourner vers Cuba (encore sous domination espagnole), ou vers l’île française de la Réunion. Les paysans haïtiens n’auront que de pauvres champs de maïs, accrochés aux collines, à cultiver pour se nourrir.
Le gouvernement de Charles X et les banques privées français seront obligés de reconnaître l’indépendance de Haïti mais, réclameront une somme de 150 millions de francs sur 5 ans, à la jeune République. Cette «indemnité» va faire perdre à Haïti, toute capacité de développement économique. Elle sera progressivement transformée en dette artificielle ou emprunt et régulièrement «réajustée». Et la France affaiblie par le premier conflit mondial, va céder aux USA, la mainmise sur Haïti. Ce pays portera l'estocade en faisant main basse sur les 500 000 dollars de réserves d'or haïtiennes. Ensuite, les Américains mettront en place sur l'île, une véritable politique de pillage en expropriant ses terres, ses ressources agricoles et minières. Les Haïtiens qui s'y opposeront seront massacrés par un détachement de marines. Ce pays compte aujourd'hui 75% d'analphabètes, la mortalité infantile y est de 14%, l'espérance de vie n'y dépasse guère 53 ans et 85% des 7 millions de Haïtiens vivent sous le seuil de la pauvreté. Haïti sera ainsi maintenu dans un état de misère et de sous développement économique, situation sans cesse aggravée par les nombreuses dictatures qui se succéderont longtemps au pouvoir. Et selon l'interrogation de Césaire : ce pays pour s’en sortir devra t-il réussir quelque chose d’impossible? contre le sort, contre l’histoire, contre la nature ? .